L’île du Levant cultive sa réputation de beauté rebelle. Son village d’Héliopolis est une ode au soleil, à la nature et à la contemplation.
La plus orientale des îles d’Hyères est la seule île méditerranéenne où la nudité est de mise à la ville comme à la plage. Ateliers d’artistes, maisons aux couleurs de fruits tropicaux, tikis sculptés dans les troncs des cocotiers, hamacs exotiques : l’île cultive ses allures de paradis bohème, perdu loin du monde.
L’eau est une ressource précieuse sur ce rocher cerné par le sel, et chacun est invité à se montrer parcimonieux. Alors les jardins s’ensauvagent avec bonheur, on mise sur les plantes qui n’ont besoin de personne pour s’épanouir. Agaves, figuiers de barbarie et griffes de sorcière côtoient les lianes fleuries, et sur les collines, c’est une immense forêt d’arbousiers que les fruits illuminent à l’automne.
Depuis près d’un siècle, le village d’Héliopolis cherche à soigner les cœurs en mettant les corps à nu. Ce sont André et Gaston Durville qui le fondèrent en 1931, à la recherche d’une vie saine et sauvage, au plus près de la nature. Les Durville étaient new Age avant l’heure, prônant l’écoute des « forces qui sont en nous », une nourriture à base de plantes, l’étude des secrets de l’Egypte et de la Grèce anciennes, et la nudité sous le soleil. « Héliopolis » : le nom trahit le rêve. Ces hommes voulaient vivre comme ces dieux païens à qui les vagues et les feuillages murmurent à l’oreille. Aujourd’hui, Le Levant reste un refuge pour ceux qui rêvent de vivre sous le soleil exactement, et une destination de plus en plus prisée par les voyageurs en quête d’évasion originale.
Alain Correagent commercial sur l’Ile du Levant |